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Injustice

Comment ne pas se sentir atterrée par la triste nouvelle de la mort brutale d’un jeune homme encore tout en construction ? Nous, malades, voyons la mort arriver, nous avons le temps de l’envisager, de réaliser que nous allons partir (est-ce seulement vraiment possible ?), et nous nous efforçons autant que possible de préparer nos proches. Le temps fait son œuvre. Nous avons, pour beaucoup, eu notre vie, nous avons des années de vie derrière nous. Mais quand la mort rafle un être jeune, un fils, un frère, entraînant toute une famille dans la douleur, dans la dévastation, c’est insupportable : tout s’arrête. Un des premiers mots que l’on veut crier est : injustice ! Mon cœur de mère est brisé.

Et pourtant, il va falloir que tout reparte aussi. Il va falloir « que la vie reprenne son cours ». Il va falloir être là quand même pour soutenir ceux qui restent, les aimer, le faire vivre au sein de sa famille.

 

Ça reste insupportable, pourtant. Sourire malgré tout est impossible aujourd’hui.

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