Il y a tout juste un an, je créais ce site et une page Facebook. https://www.facebook.com/vivreletempsquireste
Mon objectif était de partager mon expérience, de témoigner que l'on peut vivre avec un cancer. Je souhaitais aussi dissocier ce qui concernait mon cancer de mon profil personnel. J'avais écrit mon livre, tel un journal de bord, couvrant mes réflexions depuis l'annonce du cancer en janvier 2013, jusqu'à l'été 2020, à l'approche de mes 50 ans et toujours vivante après 100 chimios (il y en a eu d'autres par la suite et ce n'est pas terminé).
Aujourd'hui, je sais que « nous n'allons pas vers les beaux jours », formule pudique pour dire que j'ai vécu plus de temps avec le cancer que ce qu'il me reste à vivre.
Je suis contente d'avoir fait ce choix de partage, car cela a certainement apporté quelque réconfort à d'autres malades ou à des aidants. J'ai reçu de très beaux témoignages qui sont autant de supports sur lesquels m'appuyer. Ils ont allégé ma peine.
Alors je vais continuer avec vous encore ce chemin de soins, si vous le permettez. Car l'écriture est une aide précieuse pour qu'un jour plus léger succède à un autre plus sombre.
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j'y pense, mon cœur bat si fort...
Mon pays, c'est la vie.
Combien de temps encore...
Combien ?
Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, pleurer, parler,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
Je n'ai pas fini, je n'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste.
Chanson de Serge Reggiani, paroles de Jean-loup Dabadie
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