Déception

Voilà que finalement, non, je sais aujourd'hui que je ne peux pas bénéficier de l'essai clinique envisagé à Léon Bérard. Pas les bons récepteurs. Retour à la case clinique Charcot. Pour quelle chimio ?

Du temps perdu ? Non, j'ai passé un bel été, exempt d'effets secondaires, reposé,  ensoleillé autant que possible ou sinon, rayonnant et chaleureux par la présence de mes chers et tendres, et ce n'est pas fini, voilà qu'il fait beau ces jours-ci, même si je suis moins entourée.

Et puis ça s'est fait ainsi, pas de regrets. Un espoir nouveau m'a accompagnée ces dernières semaines. Peut-être reviendra-t-il un peu plus tard ?

J'ai encore tellement à profiter de chaque jour. 

J'ai laissé couler ma déception, mais Moka a précipité son gros museau inquiet sur mes joues pour sécher mes larmes. Peps l'a imité.  Nos compagnons n'aiment pas nous voir tristes. Alors je me reprends, je reprends vie, je reprends goût. Je veux aimer, courir, rire encore, jouer, et tout cela ne laisse pas de place à la tristesse. Je garderai ma peine pour mes nuits sans sommeil, à moins que de savoir, je puisse mieux dormir désormais. 

À  chaque [nuit] suffit sa peine.