Dans un mois tout juste, j'aurai rendez-vous avec Super Docteur et je saurai quelle suite sera donnée, me sera donnée, quel avenir pour moi et les miens, par ricochet. Une longue attente commence, mais que dis-je, l'attente dure depuis plus de 8 ans ! Ma vie se poursuit par tranches de trois mois. C'est souvent difficile de savoir que le caillou dans ma chaussure va me faire mettre un genou à terre ; parfois, c’est franchement insupportable. Je ressens de la colère, j'essaie de la balayer chaque jour d'un revers de main. Je refuse qu’elle occupe toute la place.
L’esprit humain est-il si bien fait qu’à un moment on finirait par préférer que ce long parcours prenne fin, alors les moments de doute occupent plus de temps que les moments d’espoir ? Il y a des étapes, des jalons qui viennent nous dire que « ça, c’est fait » ? Aujourd’hui, mon « petit dernier » passe son bac. Je l’ai mené jusque-là, avec son papa. J’en suis fière. Et après ? À quel moment peut-on se dire que nos enfants n’ont plus besoin de nous ?
Notre premier fils entame une relation à deux : je voudrais connaître leur histoire, leurs joies, la construction de leur couple. Notre deuxième a des projets de vie et d’études : il faut que je sois là pour vivre ça avec lui. Tout cela me donne du courage.
Ne rien lâcher, sourire à la vie. J’en reprendrais bien une tranche !
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